Luce Mouchel (Demain nous appartient) : “L’un deux reçoit un baiser mais…”, elle dit tout sur le triangle amoureux de Marianne

Luce Mouchel (Demain nous appartient) : “L’un deux reçoit un baiser mais…”, elle dit tout sur le triangle amoureux de Marianne

Marianne (Luce Mouchel) est courtisée par deux hommes : Sébastien Perraud (Xavier Deluc) et Alain Lehaut (Christian Vadim). Le moment est-il idéal pour renouer avec l’amour ? La comédienne répond à Télé Star.

Depuis la mort de son mari, Renaud (Pierre Deny), en mai dernier, Marianne est en deuil. Comment vit-elle l’intérêt que lui portent Alain et Sébastien ?

On ne va pas se mentir : ça lui fait plaisir ! Elle est charmée et rassurée qu’on s’intéresse à elle. Elle passe des moments agréables mais quand elle se projette, elle se ferme. C’est comme si elle s’en empêchait pas fidélité pour Renaud. Elle aurait l’impression de le trahir si elle cédait à l’un ou à l’autre.

Elle ne va donc pas choisir ?

Disons que c’est un peu tôt encore. L’un d’eux reçoit un baiser mais pour l’instant, c’est tout. Ce que j’aime chez Marianne c’est sa pudeur. Elle ne veut pas embarrasser qui que ce soit avec ses problèmes mais cette élégance du coeur la plonge dans une solitude profonde.

Vous la comprenez toujours bien ?

Dans sa pudeur, on se retrouve, pas dans sa dureté. A force d’incarner ce personnage, les auteurs s’inspirent de ce que je dégage si bien que parfois, j’ai l’impression qu’ils écrivent dans ma langue. C’est sans doute pour cette raison qu’avec le temps, ils ont mis plus d’humour dans Marianne. Ca me ressemble davantage.

Marianne n’a pas de confidente, d’amie proche. Si vous deviez confier ce rôle à quelqu’un, qui choisiriez-vous ?

J’aimerais beaucoup travailler avec Marie Bunel. On ne se connait pas mais c’est une comédienne que j’estime.

Quelles sont les variations que vous préférez jouer avec Marianne ?

J’ai plein de déclinaisons possibles et je les aime toutes : l’émotion avec les hommes, l’humour, la mauvaise foi, la rigidité voire le sadisme avec ses collègues, le rapport mère-fille avec Chloé (Ingrid Chauvin),… Il y a aussi cette relation géniale et pleine de tendresse avec Jordan (Maxime Lélue) et ce jeu de dupe avec Soïzic (Charlie Nune). C’est une commère et Marianne est peut être pire même si elle agit comme si elle était au-dessus de tout ça. Charlie Nune et moi, on fait partie de la même famille d’acteurs. On adore travailler ensemble.

Qu’avez-vous pensé en découvrant ce triangle amoureux dans les intrigues de la série ?

J’ai adoré parce qu’il existe peu de films avec des femmes de 60 ans courtisées par deux hommes. J’aime qu’on mette ce sujet sur le tapis. Ce n’est pas parce qu’on vieillit qu’on n’a plus le droit au désir. Ce triangle amoureux est jubilatoire à jouer mais aussi à regarder si j’en crois le public qui est à fond. C’est plein d’espoir, c’est joyeux, ça fait du bien !

Quel rapport entretenez-vous avec le temps qui passe ?

C’est un sujet qui me passionne. Parfois je me regarde dans la glace et j’ai un choc parce que dans ma tête, j’ai entre 30 et 40 ans (Rires). Je ne suis pas dans le déni mais je ne suis pas cette femme de 61 ans qu’on croisait au siècle dernier. Aujourd’hui les sexagénaires sont dynamiques, elles ont la beauté du vécu. J’aimerais d’ailleurs bien faire du mannequinat, sans retouche.

Ce sujet du temps qui passe se retrouve au centre de votre premier seule-en-scène, « Faire semblant d’être moi » qui se joue tous les samedis à 19h du 11 janvier au 15 mars, au théâtre de la Flèche. Comment est née l’idée ?

C’est venue d’une chose personnelle. Ma mère a eu la maladie d’Alzheimer. Elle est aujourd’hui décédée mais j’avais envie de garder sa mémoire vive et raconter la vieillesse de mes parents. Quand la maladie s’est déclarée, j’ai vu mon père sombrer dans une profonde détresse. Je suis finalement partie de ma petite enfance. Je raconte pourquoi j’ai voulu devenir actrice, les traumas qui m’ont construite, l’apprentissage du vrai et du faux… C’est très autobiographique et finalement assez universel de décrire la manière dont les parents, la fratrie jouent un rôle déterminant dans l’adulte en devenir.

Est-ce une démarche cathartique ?

Un peu mais pas tant que ça. C’est un spectacle important pour moi, sans doute le plus important de ma vie professionnelle.

Dans quel état d’esprit êtes-vous à quelques jours de la première ?

Je suis confiante et stressée.

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Mickey Mickey

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