INTERVIEW. Mayel El Hajaoui (Demain nous appartient) : “Georges va s’occuper de son concurrent”

INTERVIEW. Mayel El Hajaoui (Demain nous appartient) : “Georges va s’occuper de son concurrent”

Tous les soirs du lundi au vendredi à 19h10, sur TF1, Mayel El Hajaoui entre dans la peau de Georges Caron. Et quand il ne tourne pas dans Demain nous appartient, il se livre sur scène dans un spectacle intime et hilarant.

Télé Star : Un homme est récemment entré dans la vie de Mona (Catherine Benguigui). En quoi cette arrivée bouleverse-t-elle Georges ?

Mayel El Hajaoui : Georges a toujours été le chouchou de sa maman. Elle a beau être envahissante et intrusive, il l’aime plus que tout. Alors l’idée de devoir la partager avec un autre homme, ça ne lui plait pas du tout. Finalement il se montre aussi jaloux et possessif avec qu’elle, qu’elle l’a été avec lui. C’est super drôle de voir qu’il n’est pas si différent d’elle au fond.

Est-ce une inversion des rôles à laquelle on assiste ?

Absolument ! Il va lui rendre la monnaie de sa pièce et se comporter avec elle comme elle l’a fait avec Victoire (Solène Hébert) ou avec Vanessa (Victoire Dauxerre). En gros, il va s’occuper de ce concurrent et tenter de lui démontrer qu’il n’est pas à la hauteur.

Lequel des deux va l’emporter ?

L’amour a toujours le dernier mot !

Qu’avez-vous pensé de cette arche qui montre Mona amoureuse ?

Je ne vais pas vous mentir, ça m’a fait bizarre. Depuis que Catherine joue ma maman de fiction, on a tissé une relation unique, hyper forte. Elle est presque devenue une mère de substitution pour moi. On se raconte tout, y compris des choses très profondes sur nos vies privées. Je n’ai pas de secret pour elle. Je sais que je peux tout lui dire et qu’elle ne me jugera pas. Alors l’idée qu’un mec que je ne connais pas vienne s’immiscer au milieu de nous, ça m’a fait un peu peur au début. Ce que je craignais c’est que ça bouleverse notre équilibre. Mais une maman, même de fiction, ça reste une maman. Et rien n’a changé entre nous ! (Rires)

En sous-titre, qu’est-ce que cette histoire raconte des liens mère-fils ?

Ca raconte ce qu’il y a d’indéfectible entre une mère et son fils et ça raconte aussi combien il est difficile pour un enfant d’imaginer que sa maman puisse être une femme, avoir une vie amoureuse et sexuelle. Ce qui inconcevable aussi pour lui c’est de ne plus être le centre de toutes les attentions. D’ailleurs c’est ce que Georges va éprouver : il va solliciter Mona mais elle ne sera plus aussi disponible qu’elle l’a été. Il n’est plus sa priorité et ça va pas mal le chambouler.

Quelle place va prendre Joël (Patrick Seminor) dans la vie de Georges ?

Le pauvre, ça ne va pas être simple pour lui de trouver sa place. Il va tenter de se comporter en beau-père mais Georges n’est pas du tout disposé à lui faciliter la tâche.

Vous êtes actuellement en tournée avec votre seul-en-scène, Il était une fois Mayel mis en scène par Romain Thunin. Parlez-vous de la série et de Georges dans ce spectacle ?

Oui forcément, ça fait partie de ma vie. Mais j’explore surtout d’autres thématiques. Je me livre davantage sur ma vie. Depuis « Mayel en vrai », mon premier spectacle, quelque chose s’est libéré. Je me sens plus à l’aise pour parler de moi, de mes enfants, de ma double culture franco-marocaine…

Qu’avez-vous envie qu’on retienne de ce spectacle ?

De l’amour et de la bienveillance. C’est parce que j’en ai beaucoup reçu que j’ai pu me lancer dans ce second spectacle. J’ai envie que les gens comprennent que quand on s’aime les uns les autres, quand on se respecte, le monde est meilleur. L’actualité me bouleverse et ma double culture me donne une légitimité à parler fort. Je veux montrer qu’il y a plus de choses qui nous rassemblent que de choses qui nous divisent. Je pars de ma propre expérience. Sur le papier, il n’y avait aucune chance que je fasse ma vie avec une descendante de Saint-Exupéry. Mon épouse est issue d’un milieu aristocratique. Moi, je viens d’Amiens, d’une fratrie de onze frères et sœurs. Mes parents c’est Chouchou et Loulou au Maroc. On peut difficilement faire plus opposé que nos deux familles. Pourtant ça marche. Ça veut juste dire que lorsqu’on éteint nos peurs, qu’elles soient religieuses ou culturelles, on peut avancer main dans la main et s’enrichir les uns des autres, rire et grandir ensemble.

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Mickey Mickey

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